mercredi 11 octobre 2017

Marion, 13 ans pour toujours

J'ai souhaité importer un article que j'avais rédigé il y a presque deux ans maintenant. En effet, la lecture du témoignage de Nora Fraisse m'avait particulièrement bouleversée...

En l'occurrence, c'est la couverture du livre qui m'a interpelée la première : cette jeune fille qui vous regarde fixement, et là, ce titre choc : "Marion, 13 ans pour toujours".

Cette adolescente est collégienne à Vaugrigneuse au moment des faits, en classe de 4e, plus exactement dans la terrible 4e C. Le 13 février 2013, sa mère laisse Marion seule à la maison pour quelques heures, le temps d'un repas chez une amie avec les deux cadets. 
Celui-là sera écourté : Mme Fraisse a un mauvais pressentiment, et quand elle rentre, c'est le drame. Marion ne répond plus, elle n'est déjà plus de ce monde. La jeune fille vient de mettre fin à ses jours, et a pendu symboliquement son portable à côté d'elle, pour couper la parole à tout le monde. 
C'est l'effroi, et les questions fusent ; puis vient le moment de la culpabilité. Pourquoi ? A-t-elle laissé une lettre ? Avons-été et sommes-nous des bons parents ? A cause de qui ? Un chagrin d'amour la veille de la St-Valentin ?
Et s'en suit alors un long combat, avec de petites vérités à retardement, mais jamais celles qui mènent à la vérité avec un grand V.

En tant que lecteur, on se sent indignés par cet émouvant témoignage de Nora, la maman de Marion. Oui, indignés par les membres de l'Education Nationale qui se lavent les mains de cette affaire, font la sourde oreille et agissent en traître ; indignés par ces élèves de 4e C qui ont poussé Marion à l'acte à cause d'un comportement puéril, et par leurs parents-mêmes, qui ont eu l'ordre de ne contacter la famille sous aucun prétexte, et qui au lieu de cela, se complaisent à lancer des rumeurs, des "on dit".

C'est également une belle lutte de la part de la "Fraisse family" pour que cesse le harcèlement scolaire, que les personnes qui en sont/ont été victimes en prennent conscience, sortent de leur mutisme et ne reproduisent pas le même acte tragique. 

"Cette attitude a attisé notre incompréhension, notre ressentiment, notre peine et, sans doute, ce trouble sentiment de culpabilité qui nous étreint si fort par moments. Nous n'avons rien pu faire pour éviter ce drame. Nous allons tout faire pour qu'il ne frappe pas d'autres familles. Pour cela, il nous faut la vérité. (N.F.)

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